Rivière d'Hiver

Rivière d'Hiver est très attentionnée envers les autres, elle n'hésite jamais à aider autrui, même au péril de sa vie, ou même, de son honneur. Parfois même, sa sociablité va au-delà de la morale, de l'imaginable, mais elle respecte le code du guerrier. En effet, voici ce qui a le plus d'importance pour elle, dans l'ordre du plus important au moins important : le code du guerrier, son chef, les membres de son Clan, les membres des autres Clans, les sans-clan. Elle agira toujours en conséquence de cette hiérarchie.

Haute sur pattes, entièrement blanche, ses yeux sont d'un bleu fascinant. À mi-chemin entre le bleu glace et le bleu profond, si elle nous regarde la première fois qu'on la voit, c'est la première chose qui frappe. Et même si, à ce moment-là, on la connaît, la première fois que l'on voit ses yeux, on a du mal à s'en détacher. Outre leur couleur étrange, ils sont impénétrables, sont la barrière qui empêche que l'on puisse voir ce qu'elle ressent. En plus du mystère qui les entoure, ils sont très attirants et fascinent à coup sûr. Leur propriétaire en a à présent l'habitude et n'y fait plus attention.

Le milieu de l'hiver, la période la plus dure, la plus froide de cette saison déjà difficile à supporter. Une femelle blanche aux yeux étrange et enjôleurs avance avec difficulté, perdue. C'est une chasse-proie de la Tribu de l'Eau Ruisselante, elle est pleine et elle a perdu le groupe de membres de sa Tribu avec lequel elle marchait auparavant. Affolée, elle recherche un moyen de regagner le camp. Un moment plus tard, elle a retrouvé le chemin et s'y hâte. Mais une pluie de neige la surprend. Elle s'efforce d'avancer, car elle sait que, même si elle marche, elle mourra de froid et d'épuisement. Elle veut à tout prix regagner son camp et mettre bas avant de se laisser partir, heureuse, avec la sensation du travail accompli. Malheureusement, arrivée près du guérisseur, qui cherchait des plantes sous la neige, elle tombe allongée à son côté. Le guérisseur l'aide à mettre bas, une portée de six adorables chatons, dont une femelle, portrait craché de sa mère, si ce n'est ses yeux, encore plus envoûtants que ceux de sa mère. Le guérisseur reste un moment à les fixer, avant de rentrer au camp, annoncer la mort de cette chasse-proie et la naissance de ses petits au chef. Les chatons sont confiés à une autre reine et la mère enterrée selon la tradition.